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16 Jun

"La nuit je mens"

Publié par Mme Calvet  - Catégories :  #3°4

Projet mené avec la compagnie « Les Mangeurs d’étoiles »

Projet mené avec la compagnie « Les Mangeurs d’étoiles »

Le nom de la compagnie ferait-il référence à cette oeuvre ?!

Le nom de la compagnie ferait-il référence à cette oeuvre ?!

Projet mené avec la compagnie

« Les Mangeurs d’étoiles »

Dans un premier temps, pour préparer la rencontre, les élèves de 3°4 du collège de l’Edit à Roussillon  ont travaillé sur un groupement de textes d’auteurs célèbres sur les thèmes du « Rêve » et du « Travail » (Lullaby de Le Clézio, Bel Ami de Maupassant, Antigone d’Anouilh, La machine infernale et le poème « Le chercheur dort » extrait du recueil La partie d’échecs de Cocteau).

Ils ont assisté aussi à un Café des âges, le  lundi 26 février 2018, où des personnes de l’association des poètes de Roussillon leur ont lu leurs créations portant sur l’association des termes « rêve » et « travail », où la troupe de théâtre  Les Balladins de l’Edit leur a présenté une saynète et où les élèves de la chorale du collège ont interprété « Je ne veux pas travailler » et les élèves du club théâtre ont lu des extraits du « Petit Prince » et montré des idées de saynètes qu’ils étaient en train de créer sur ce thème.

 

Dans un deuxième temps,  les 3°4 ont préparé leur venue à la représentation de « Burn Baby Burn », pièce de Carine Lacroix mise en scène par « Les Mangeurs d’étoiles », lors d’une séance, le lundi 15 janvier 2018,  avec Tristan Dubois, le metteur en scène de la compagnie. Ils ont ensuite assisté au spectacle « Burn Baby Burn », le jeudi 25 janvier 2018. Pour faire le point sur leurs ressentis après le spectacle et  pour les exploiter dans le projet, Tristan Dubois est à nouveau intervenu le lundi 05 février 2018. Les élèves ont aussi répondu au questionnaire suivant pour conclure une séquence autour d'extraits de l'oeuvre "Burn Baby Burn" :

 

Spectacle

Burn baby burn

 

  1. a) Les personnages, l’histoire sont-ils respectés ? Expliquez.

b) Les passages poétiques sont-ils exprimés ? Si oui de quelle manière, sinon, pourquoi à votre avis ?

      2. Décrivez les décors, les costumes. Vous les imaginiez-vous ainsi ? Pourquoi ?

      3. a) Racontez la fin de la pièce.

         b) Donnez vos impressions par rapport à ce dénouement et la manière dont il est montré.

 

     4. Quels sont les éléments qui vous ont marqué(e) dans cette pièce, et pourquoi ? Vous pouvez vous appuyez sur vos réponses précédentes. Recherchez des adjectifs variés pour qualifier la mise en scène (originale, classique…) et développez trois arguments, en vous appuyant sur des passages précis, pour justifier votre point de vue.

Bien réalisé, ce document pourra devenir un article. Alors, n’hésitez pas à le présenter au Club Journal pour faire partager  votre avis sur cette sortie!

Ouvrage de Carine Lacroix et photogramme de la mise en scène des "Mangeurs d'étoiles"
Ouvrage de Carine Lacroix et photogramme de la mise en scène des "Mangeurs d'étoiles"

Ouvrage de Carine Lacroix et photogramme de la mise en scène des "Mangeurs d'étoiles"

Dans un dernier temps, les élèves ont travaillé à leur représentation autour des mots « Rêve » et « Travail ». Ce à grâce à deux ateliers menés par Carine Lacroix  les mercredis 14 et 28 mars.

Voici quelques textes écrits par les élèves :

Vous n'arrivez pas à dormir. Vous vous retrouvez dans un lieu qui vous fait envie, en peu de temps. Expliquez comment vous y êtes arrivé et ce que vous y faites.

 

Je suis chez moi, dans mon lit, je n'arrive pas à dormir. Je décide de me lever et de partir à la Réunion. Je me dis que j’aurais plus vite fait en volant ou en courant ou pourquoi pas les deux ! Donc, je vole avec les oiseaux et regarde le monde.

Puis quand j'arrive vers l'eau, je décide de courir sur l'eau... Je n’ai jamais couru sur l'eau. Ca va être ma première fois ! Je décide de mettre un pied dans l'eau pour voir si la température est bonne puis je commence à reculer pour prendre de l’élan et courir à toute vitesse.

 Je ferme les yeux puis décide de les ouvrir. Tout à coup, je crie de joie et je  fais des cercles puis je me reprends : je ressens des sensations inédites. Comme si j’étais une plume, avec un petit vent frais qui me pousse.

Arrivé à la Réunion, je décide de prendre un hôtel  mais je n’arrive toujours pas à dormir !  Donc, je cours pour visiter l’Île . Je décide de renter car courir me fatigue ! Je suis quand même un être humain ! Devant ma porte, je marche et finis par rentrer. Je décide enfin de m'endormir. Le lendemain, en me réveillant je ne me rappelle plus de rien, pourtant j’ai du sable dans la main et une plume.

Victor

 

 

 

LA NUIT JE RÊVE SOUVENT

 

Je n'arrive pas à dormir, alors je rêve aux lieux les plus extraordinaires où j'ai dormi avec ma famille comme l'Italie, par exemple, un très beau pays.

J'ai dormi dans une réserve naturelle, cette réserve était très belle surtout la nuit.

La maison était très confortable, elle se trouve loin de la civilisation en haut d'une colline entourée d'animaux.

Lorsque je suis allée en Italie, j’ai visité beaucoup de choses très anciennes, surtout à Rome, qui me plaisent beaucoup.

Tout est  très riche en histoire, en beauté et en couleurs.

Tous les murs sont avec des couleurs chaudes, sur tous les murs nous pouvons voir des vestiges du passé.

Comme le dicton le dit Rome ne s'est pas construite en un jour ...

 

Léa

 

 

 

 

 

 

Elgarni

Zachari

3°4

 

 

J’étais en train de dormir, ma journée était fatigante, exténuante. Après avoir appris le décès de ma grand-mère le matin même des sanglots, de flots de  larmes coulèrent sur mes joue. Par dizaines  et par centaines. Je ne voyais plus que du noir, ce n'était donc peut-être qu'un rêve.

Mais non c'était la réalité.

C'est à ce moment-là, quand je compris mon malheur, qu'au milieu de ma chambre un tourbillon apparut, les vagues s'entrechoquaient. Le tourbillon grossit de plus en plus.

Pris au dépourvu par ce tourbillon, celui-ci paradoxalement me donna confiance. Je m'approchai pendant que lui  gagnait en espace.

Le son de la mer que j'adorais tant me convainquit de me laisser engloutir.

Est-ce que je peux trouver une issue à mon malheur ou est-ce que je m'engouffre dans un abîme.

Soudains je ne compris plus, aucune nuance de temps me parvins seulement le vide, mon corps à la dérive  se laissant dévorer par l'océan.

Mais je sentais  une aura, une aura bienfaisante qui soudain se transforma en courant.

Tout défilait extrêmement  vite devant moi. Ce courant me fit éviter les requins, serpents ou anguille qui défilaient devant moi.

Quelques minutes en plus dans ce vide m'auraient fait perdre la raison.

Mais ce que je me demande encore aujourd’hui c’est qui est l'auteur de ce courant, qui voulait me protéger de cette route tumultueuse.

Peut-être ma grand- mère  qui chérissait tant l'océan.    

 

Choisir un lieu -dans le collège et une personne et raconter l'histoire.. 

 

Sous le préau de l'école, chaque casier, un par un, s'ouvre tout seul. Le bruit des casiers, résonne dans ma tête. Plus les casiers s'ouvrent vites plus ma tête tourne et je n'arrive plus à sortir aucun son de ma bouche.

Il n'y a personne autour de moi, j'ai si peur.

Alors, je décide de prendre la fuite et de ne plus jamais revenir dans cet établissement. 

Et puis chaque nuit, ces souvenirs me hantent !

Heureusement j'ai pris l'initiative de changer d'établissement.

Ambre

 

Dans  la cour, tout le monde reste groupé entre amis. Moi aussi je reste avec quelques amis. Je vois les surveillants à chaque coin de la cour de récré. Je regarde autour de moi, mais en fait je remarque qu'il y a plus de surveillants que d'habitude.

Je commence à les compter : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, …, 20 surveillants ?! Je trouve ça bizarre, mais je n’y accorde pas trop d'importance. Ma copine me demande quelle heure il est, je sors mon téléphone pour lui répondre et je vois qu'il est 10h00 tout pile. Je relève la tête pour regarder autour de moi encore une fois. Je remarque qu'il n'y a plus que nous : ma copine et moi. Il n'y a plus d’élèves mais que des surveillants. Une soixantaine de surveillants au moins. J'ai vraiment envie de m’enfuir : tous ces surveillants autour de moi m’angoissent. J’ai peur, je sens que je peux devenir comme eux.

Faden

 

Puis, durant trois semaines, du lundi 30 avril au vendredi 18 mai, différentes intervenants de la compagnie : Marie, Fanny, Natacha, Pierre et Tristan ont guidé les élèves pour mettre au point le chantier spectacle « La nuit je mens », retravailler leurs textes, les mettre en voix et en musique et parfois les filmer. Il est à noter que ces personnes étaient en résidence dans l’établissement, ce qui était absolument nécessaire pour mener à bien un tel projet.

"La nuit je mens"
"La nuit je mens"

Enfin le vendredi 18 mai au soir a eu lieu la représentation de toute cette réflexion menée autour de la cité scolaire de l’Edit et ce avec des élèves, intitulée « La nuit je mens ». Seuls les 3°4 se trouvaient sur scène, mais des collégiens et des lycéens ainsi que des membres du personnel de la cité  étaient présents via les vidéos insérées dans le spectacle. C’était un moment intense et émouvant où se mêlaient la lecture des textes écrits par les élèves parfois accompagnés de musique, des chansons et des films. Ce dans le Petit Gymnase du collège, métamorphosé pour l’occasion.

"La nuit je mens"
"La nuit je mens"

Merci à tous les intervenants de la compagnie « Les Mangeurs d’étoiles » et à Carine Lacroix pour tout ce qu’ils ont apporté non seulement aux élèves mais aussi à toutes les personnes  impliquées dans le projet.

Je tiens à préciser que sans le dispositif du Parcours d’Education Artistique et Culturelle développé par l’Etablissement Public de Coopération Culturelle : Travail Et Culture et soutenu par la Direction Régionale des Affaires Culturelles d’Auvergne-Rhône-Alpes, le Département de l’Isère, la Région Auvergne-Rhône-Alpes, la Politique de la Ville, la Communauté de Communes du Pays Roussillonnais, l’Association Les Amis de Travail Et Culture, l’Etablissement Public de Coopération Culturelle : Travail Et Culture et la cité scolaire de l’Edit, jamais ce projet n’aurait pu voir le jour ou aboutir. Merci donc à toutes les personnes concernées d’avoir soutenu ce projet.

Je laisse le mot de la fin aux élèves :

"La nuit je mens"
"La nuit je mens"
"La nuit je mens"
"La nuit je mens"
Merci à Marius Jouffrey pour la photo et l'article parus dans le "Dauphiné libéré".

Merci à Marius Jouffrey pour la photo et l'article parus dans le "Dauphiné libéré".

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Vitrine des travaux des élèves du collège de l'Edit.